MARIE-CLAUDE   SEAILLES-MONTANE 

Qui je suis ?

Je suis née à Condom. Ma vie professionnelle m’a amené à quitter ma région pendant plusieurs années. Mais depuis quelques années, je suis revenue chez moi, avec ce sentiment étrange de redémarrer une autre vie, totalement différente, ma vrai vie, celle qui me laisse enfin tout le temps nécessaire pour assouvir la passion qui m’habite depuis toujours, la peinture.

La genèse de ma passion artistique.

 J’ai toujours peint et dessiné. Depuis ma toute petite enfance j’ai usé des crayons et des pinceaux en prenant pour modèle ma Grand-mère qui se prêtait généreusement à mes premières expériences de Portraitiste. J’étais fascinée par ses mains noueuses qui traduisaient toute une vie de travail domestique consacrée exclusivement à la famille et au potager. J’aimais beaucoup son visage sillonné par le temps, ainsi que ses beaux yeux bleus dans lesquels j’étais la seule à lire toute la souffrance d’une enfant abandonnée à la naissance, d’une amante trahie par la guerre, d’une veuve résignée à ne porter que du noir, mais avec une telle élégance ?

  Le quartier de Gèle, c’était un peu la campagne. Pendant les grandes vacances nous étions, nous les enfants du quartier, dehors du matin au soir. La nature était une enveloppe quasi charnelle et je pouvais tout à ma guise admirer les papillons et les bourdons, les fleurs sauvages et les insectes miniatures, les oiseaux chanteurs dans les pruniers du jardin, et, délice suprême des longues heures chaudes de l’été, je regardais couler la Gèle, les pieds et les mains dans le ruisseau, tentant de discerner au travers de l’eau claire les habitants des lieux : grenouilles, têtards, anguilles et poissons.

Ma formation.

  Ma formation de base je l’ai acquise grâce à des cours particuliers de dessin et peinture par correspondance, ainsi qu’au travers d’une documentation technique importante, ciblée essentiellement  sur la pratique de la peinture à l’huile, brosses et couteaux.

Mais au préalable , j’ai eu la chance d’etre remarquée par mes professeurs de dessin du collège et du lycée, Mr Dandiran  et Mr Thuries, lequel m’aidera à préparer l’entrée à l’Ecole des Beaux- Arts de Bordeaux, objectif qui n’aboutira pas et  qui restera le grand regret de ma vie.

Je serai donc « banquière » puisque Papa l’avait décidé, avenir sécurisé mais qui ne me ressemblait guère, beaucoup trop matérialiste à mon goût. Toutefois j’eus la chance de faire un parcours professionnel atypique pour une femme puisqu’il m’amènera rapidement à un poste de direction et de formation des jeunes, tout cela dans un environnement très misogyne à l’époque.

Mes sources d’inspiration. 

Elles sont issues de mon enfance riche d’émotions, de sensations et d’amour, et aussi de liberté et d’espoir.

Ce sont aujourd’hui :Mes enfants, petits-enfants, la famille, les proches, pour ce qui concerne les portraits et les scènes champêtres ,

                                   La Bretagne et la cote Landaise pour bon nombre de mes marines,

                                    Les Fleurs sauvages de nos campagnes.

L’avenir.

   Tout au long de ma période Banque j’ai eu peu de temps à consacrer à la peinture, d’autant que j’élevais seule mes deux enfants. J’ai donc beaucoup de temps à rattraper, et la sérénité qui m’habite aujourd’hui laisse s’installer une totale osmose entre mon mental et mon pinceau , car au fond ce n’est pas la main qui dirige le pinceau mais le sang qui coule dans nos veines.